Des études de recherche à l'Université d'État de Caroline du Nord ont conduit à la fabrication de vêtements résistants aux piqures de moustiques sans faire recourt aux insecticides.

Ces vêtements sont fabriqués à base de matériaux textiles résistants aux piqûres et ont suivi un ensemble d'expérimentation faisant recourt à des moustiques vivants. Les matériaux textiles ont été développés à l'aide d'un modèle informatique de calcul, qui décrit le comportement de piqûre d'Aedes aegypti, le moustique porteur de virus qui causent des maladies telles que la grippe tropicale, la maladie du virus Zika et la fièvre jaune.

 

Vector Textiles, une start-up de l'État de Caroline du Nord, titulaire du brevet d'invention, a autorisé l'exploitation de cette innovation en concédant des licences d'exploitation. Cette startup a l'intention de fabriquer des vêtements pour la vente commerciale aux États-Unis. L'équipe affirme que son modèle de calcul pourrait être utilisé pour développer ce type de vêtement afin de réduire la transmission des maladies. 

 

Pour développer ce modèle de calcul permettant de concevoir des matériaux textiles susceptibles d'empêcher les piqûres d'A aegypti, les chercheurs ont étudié les dimensions de la tête, de l'antenne et de la bouche du moustique, ainsi que la mécanique de la piqûre. Ensuite, ils ont utilisé le modèle pour prévoir les matériaux textiles qui empêcheraient les piqûres, en fonction de leur épaisseur et de la taille de leurs pores. L'équipe a déclaré que les matériaux pourraient être efficaces contre d'autres espèces de moustiques en plus d'A aegypti en raison des similitudes de la biologie et du comportement de morsure.

 

Un matériau qu'ils ont initialement testé était très fin - moins d'un millimètre d'épaisseur - mais avait une très petite taille de pores pour empêcher le moustique de coller ses composantes buccales, ou proboscis, à travers le matériau. Un autre matériau avait une taille de pores moyenne pour empêcher le moustique d'atteindre la peau en insérant sa tête à travers le textile et ce en garantissant une distance suffisante entre la tête et la peau et un troisième matériau avait des pores plus larges, mais était suffisamment épais pour que la bouche du moustique ne puisse toujours pas atteindre la peau.

 

Les chercheurs ont développé le sous-vêtement ajusté et résistant aux morsures fait d'un matériau fin, ainsi qu'une chemise à manches longues, qui était initialement envisagée comme une chemise de combat pour l'armée.

 

Suite à une série d'expérimentation, il a été prouvé que les vêtements fabriqués empêchaient 100 % des piqûres. Lors de ces expérimentations le confort des vêtements et à quel point ils emprisonnaient la chaleur et libéraient l'humidité ont été également testés.

 

En résumé, l'idée est d'avoir un modèle qui couvrira tous les vêtements possibles qu'une personne voudrait porter - à la fois pour l'armée et pour un usage privé.